LE MOT D'UN "PAST-PRESIDENT"
Fotogallois.gif (4241 bytes) Monsieur Georges Gallois, né à Mons en 1881, conquit en 1906 le diplôme d'ingénieur des Mines a l'Université Libre de Bruxelles et en 1908 celui d'ingénieur électricien à l'institut Montefiore, rattache à l'Université de Liège.
Son père étant fonctionnaire de l'administration des Douanes, sa famille devait régulièrement changer de domicile. A sa sortie de l'Université elle résidait dans un village frontalier. Il racontait volontiers que, muni de son titre d'ingénieur, II fut reçu à la descente du train, par les autorités communales accompagnées de la fanfare locale.
Qu'un habitant du village Soit titulaire d'un titre universitaire constituait en ce début du siècle un événement dont la population était fière.
Monsieur Gallois entra alors au service de l'industrie ou il se spécialisa dans les installations motrices a vapeur. II confiait à ses amis qu'il avait lu toute la littérature technique existante en ce temps au sujet des applications de la vapeur. Ceux qui l'approchaient se rendaient rapidement compte que cette technique n'avait aucun secret pour lui.
Puis éclata la première guerre mondiale. Monsieur Gallois s'engagea comme volontaire et fut enrôlé en qualité d'ingénieur du Génie a Namur. II y fut capture par l'ennemi le 24 août 1914 en ne recouvra la liberté que le 1 février 1919. Pendant sa captivité il devint titulaire de la bibliothèque du camp et il organisa des cours. Lui-même confessa plus tard qu'il sentit pendant cette période s'affirmer la vocation de professeur.
Un arrêté royal organisa en 1914 l'enseignement maritime de jour pour les mécaniciens de mer et décréta qu'il débuterait le 15 septembre de cette année. La guerre en retarda l'application jusqu'en 1919 et Monsieur Gallois fut le premier professeur a temps plein de la section des mécaniciens de mer (on les appelait alors machinistes) auprès de l'école de Navigation d'Anvers. II entra en service le 1er mars 1919.
L'école occupait à ce moment au coin de la rue Verlat a Anvers, un bâtiment qui n'était point adapte à son rôle. Il n'y existait par exemple pas de cour ou de préau. Pendant les pauses les élèves se dispersaient dans les couloirs ou dehors a la rue. Dans le quartier, les tentations étaient grandes. Il existait entre autres a proximité un café bien achalandé ou on jouait au billard. Monsieur Gallois confia qu'il dut à de nombreuses reprises, toquer de sa canne aux vitres de cet établissement pour rappeler aux élevés que l'heure des cours avait sonné.
Monsieur Gallois a maintes fois raconta comment il donna sa première leçon aux mécaniciens. Les candidats étaient de formation fort diverse. La plupart n'avait pas de connaissances techniques au moment d'entamer le cours, sinon ce qu'ils avaient acquis pendant leur temps de navigation préalable. Monsieur Gallois désirait se rendre compte du niveau de leurs connaissances. Alors, i1 en envoya un au tableau et essaya de lui faire établir les lois du mouvement d'un projectile. Le résultat, disait-i1, fut catastrophique. II employait souvent cet exemple pour faire comprendre aux collègues qui lui furent adjoints ultérieurement, qu'il est essentiel de savoir ce que les élèves connaissent avant de leur en apprendre davantage. il se dépensait sans compter pour leur inculquer des notions parfois abstraites et difficiles.
La session d'examens lui était un martyre et son cœur saignait lorsque le jury devait ajourner un candidat. II trouvait pourtant les mots justes pour consoler celui-ci et l'encourager à poursuivre son effort.
Voici une scène vécue, Monsieur Gallois se trouvait à l'École le lendemain de la clôture des examens. On toqua à la porte et i1 vit apparaître une dame qui précédait son mari, l'un des candidats ajournes. Celui-ci entra, la tète basse. Sa femme déclara qu'elle voulait entendre de la bouche du jury, pourquoi son mari avait échoue car elle /e soupçonnait de ne pas avoir travaille sérieusement. On se trouvait à la limite de la scène de ménage. Monsieur Gallois, caressent sa barbe, parvint à calmer les époux par une allocation bien sentie et les persuada de se rendre ensemble au cinéma. On lui rapporta plus tard qu'on avait vu le même soir sortir le couple bras-dessus bras-dessous d'une salle de spectacle en ville.
Un premier reforme de l';enseignement maritime mis sur pied en 1919 eut lieu en 1929. Monsieur Gallois y participa évidemment. En 1938, i1 parlait déjà d'une nouvelle reforme du programme d'études pour l'adapter au développement maritime. A cause de la deuxième guerre mondiale, cette reforme de l'enseignement aux officiers mécaniciens de mer ne fut réalisée qu'on 1953. Monsieur Gallois ne la malheureusement pas connue car il décéda en août 1947, quelques mois seulement après avoir assiste à la naissance de notre Cercle d'Études et après avoir pris sa retraite.
N'oublions pas de mentionner que Monsieur Gallois était l'auteur de deux ouvrages qui étaient destines eux mécaniciens de mer, l'un sur la mécanique, l'autre sur la physique. Ces livres ont servi pendant de nombreuses années et ont beaucoup contribue à l'enseignement dans la section "Machines" de l'École Supérieure de Navigation Maritime
R. KESTENS - Ir.
Herinneringen aan vroegere dagen...
Voor 2° Klasse was ik van de promotie 1924 en voor 1° Klasse werktuigkundige van de promotie 1926. Het aantal leerlingen schommelde tussen 9 en 12 eenheden, waarvan ik de jongste was 25 jaar. De oudste telde er 35.
De Hogere Zeevaartschool was toen gevestigd op de hoek van de Verlatstraat en de Leopold de Waelplaats. Het klaslokaal lag op het gelijkvloers met het venster langs de straat.
Ik herinner me dat Mr. G. Gallois zich soms kon ergeren omdat hij gedurende de lesuren gehinderd werd door de pianoklanken, die vanuit een aan de overkant gelegen herberg de klasruimte werden binnengeslingerd.
Later vernam ik evenwel dat dit veelal vooraf gepland werd door enkele medestudenten.
Het humeur van Mr. G. Gallois leed er daarom niet onder en zijn lesgeven ging steeds door op de voor ons gewone manier. In het begin van de les ging het steeds kalmpjes, zelfs zachtjes aan daarop geleideluk crescendo, en het eindresultaat was steeds een zwetende professor, waarvan de stijfzittende halsboord was platgevallen en de even stijfzittende manchetten soms vier a vijfmaal op de grond hadden gelegen. De gesteven borstlap stond wel eens 30 a 450 bak- of stuurboord verzet.
Toentertijd ergerde ik mij dikwijls dat Mr. G. Gallois zich te veel bezig hield met de een of andere leerling gedurende de lesuren. Maar later kwam ik tot de bevinding dat het steeds die leerlingen waren, die zijn hulp het meest nodig hadden.
Van zijn imposante figuur straalde ontzag uit en we zagen tegen hem op als was hij onze "vader" of raadgever, niettegenstaande ertussen ons al enkele huisvaders waren.
Gedurende de rustpauze informeerde hij bij de een of andere naar zijn werkzaamheden aan boord of zijn familieleven. Hijzelf vertelde spontaan over zijn belevenissen op de boerderij thuis, over de universiteit of zijn stage die hij in Duitsland had gedaan. Veel bijval had hij toen werd voorgesteld een fabriek te Hemiksem te bezoeken waar zijn vriend directeur was. Met de tram ging het tot Schoonselhof en van daar te voet naar Hemiksem. Alles wat erbij hoorde was voorzien, behalve dat er niet gezongen werd van "We reizen om te leren" leerzaam was het in elk geval en de aangename namiddag werd afgesloten met een nabespreking in het bierlokaal aan de bareel bij het Schoonselhof.
F. L .   
Vooraf dien ik te vertellen dat in die jaren de herenkleding we wat verschilde van deze van nu. Vooral Mr. G. Gallois was, zoals het hoorde, echt professoraal uitgerust een wit hemd, dat voor de borst erg gesteven was, een nog stijvere col en dito manchetten. Dit gesteven hemd werd voor dagelijks gebruik meestal vervangen door een gewoon wit hemd met daarover een plaat of borststuk dat vastzat aan de col. . De kleding was verder afgewerkt met een gillet en een pitteler. De manchetten werden los in de mouwen geschoven.
En zekere dag gebeurde.......
Ik vermoed dat de les die dag wat moeilijker was dan gewoonlijk en onze geëerde professor spande zich enorm in om ons de zaken diets te maken. Het ging allemaal heel snel de borstplaat werd plots weerspannig en kwam uit de gillet naar buiten gesprongen, terwijl de manchetten door het klaslokaal vlogen. Was me dat een beeld l Wij hadden in een schaterlach kunnen uitbarsten, maar we zaten er te verbluft bij en vroegen ons af hoe onze geachte professor die ramp zou te boven komen.
Na enkele momenten van spanning kwam het kalm en rustig: verontschuldigt me mijne heren. Is er soms iemand onder U die het vraagstuk nog niet begrepen heeft? Alles bleef stil en de les ging gewoon verder...
F. S.